1er dimanche de l’Avent – Année B – 3 décembre 2023

“Bonne nouvelle année liturgique !”
Année B, depuis le 1er dimanche de l’Avent.

Tels sont les mots que nous adresse le Père Bruno Mary, recteur de la cathédrale en ce premier jour de l”Avent.

La suite de son message est à consulter sur la 1ère page de cet onglet “Culte” :
“Les vœux du recteur en cette nouvelle année liturgique”    ou    →  “ICI”.


Homélie

Bonne année ! Accueillir les voeux de Paul afin d’accueillir Jésus le Christ dont nous célébrerons la naissance.

‘Frères à vous la grâce et la paix, de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ’. Permettez-moi de reprendre ces mots de l’apôtre en ce dimanche, premier jour de notre année liturgique, pour vous souhaiter la bonne année. Oui : bonne année ! A vous la grâce et la paix !

Et Paul nous rappelle toutes les grâces, toutes les richesses que Dieu nous donne par son Fils : richesses de la parole et de la connaissance de Dieu. Par exemple, le témoignage d’Isaïe : ‘Voici que tu es descendu… Tu nous as rencontré…

La grâce de Dieu que nous recevons depuis notre baptême, nous la recevons dans un contexte qualifié déjà en son temps, par le prophète Isaïe : ‘pourquoi nous laisses-tu errer hors de tes chemins, Seigneur ?’ (…) ‘nous sommes desséchés comme des feuilles (…) personne n’invoque plus ton nom, nul ne se réveille pour prendre appui sur toi’. Ce constat du prophète peut être le nôtre… Il éprouve notre foi et notre espérance. A quoi bon lutter pour la paix quand nous voyons ce qui se passe au Moyen-Orient ? A quoi bon lutter contre l’injustice … Dans ces situations où nous pourrions dire ‘à quoi bon’, Dieu nous semble souvent silencieux, ‘comme un homme parti en voyage’ comme le dit Jésus dans l’évangile !

‘Frère, à vous la grâce’ : Seigneur, donne-nous la grâce de la foi afin que nous criions vers toi à la suite du prophète : ‘Reviens… Si tu déchirais les cieux, si tu descendais’. Grâce de la foi qui nous fait espérer : l’injustice, la violence, les guerres, la maladie, … n’ont plus le dernier mot depuis le matin de Pâques, le jour de ta résurrection où tu nous as donné la paix, la paix de la justice, la paix du pardon, la paix de la miséricorde…

Le temps de l’Avent qui débute en ce dimanche, est celui de l’attente : Jésus est déjà venu et nous attendons son retour dans la gloire.

C’est dans la foi, dans l’espérance, que nous écoutons l’exhortation de Jésus à veiller. Lui, le veilleur par excellence (cf. au jardin de Gethsémani) alors que ce passage d’évangile précède sa passion, nous exhorte à veiller. Cette veille a un double visage :

– veiller est associée à la prière. Pourquoi ? C’est le Christ qui nous fera tenir fermement jusqu’au bout (cf. St Paul). C’est dans la prière où nous appelons Dieu notre Père, que nous apprenons à nous laisser ajuster par lui comme l’argile entre les mains du potier. Ajustement ou conversion dont parle le psaume qui est une prière. C’est en effet dans la prière que nous appelons Dieu à venir à nous, à nous aider, et voici que le psaume nous invite à ceci : ‘fais-nous revenir, que ton visage s’éclaire et nous serons sauvés’

– C’est ainsi que veiller c’est aller à la rencontre de Dieu par ‘les chemins de la justice’. Prendre le chemin de la justice, c’est accomplir le travail, la mission que le Seigneur nous confie. C’est peut-être être portier : le portier doit être ajusté, doit discerner, voir à qui il a affaire, savoir gérer une situation. Dois-je faire entrer cette personne ? Non, elle mettra ‘le bazar’ ou c’est un ami, un chercheur de Dieu. Et le portier l’introduit, la fait entrer… Que Dieu nous aide à discerner entre ce qui nous endort, nous éloigne de Dieu et ce qui nous réveille et nous rapproche de lui.

Frères, à vous la grâce et la paix ! Je termine par cette prière habitée par le désir, désir qui est une des dominantes de l’Avent : ‘fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut’. Que ces voeux et cette prière vous aident à célébrer la naissance de Jésus le Christ à Noël.

Bruno Mary, recteur de la cathédrale