Chronique du Recteur #7

Voici la Chronique #7 de notre Recteur, le Père Bruno MARY.

 

Confiance, lève-toi : il t’appelle !” (Lc 10, 49)

La bonne nouvelle de la vocation.

En ce quatrième dimanche de Pâques, l’Eglise nous invite à fêter Saint Philippe et Saint Jacques, deux apôtres et à prier pour les vocations. La fête de ces saints, nous rappelle que le but de notre vocation baptismale est la sainteté. Nous sommes appelés à progresser chaque jour sur les chemins de la sainteté quelque soit notre état de vie.

Prier pour les vocations ? Quand je prie pour les vocations, je prie pour chacune et chacun d’entre vous. Lors de notre baptême, nous avons reçu un prénom par lequel Dieu nous appelle. Les appels diffèrent selon les charismes et les circonstances. Si je prends les différents états de vie, les uns sont appelés à la vie de couple et de famille, d’autres au célibat. Après, il existe différentes manières de vivre l’un et l’autre au service du bien commun. Je prie pour que les uns trouvent leur voie, que les autres ne désespèrent pas de ne pas la trouver et que les troisième persévèrent dans leur vocation et leur mission.

Nous avons la joie d’être appelés. En ces temps de confinement, nous apprécions les téléphones, les mails, les signes d’amitié et de sympathie. Je vois aussi la joie de personnes que j’appelle pour des responsabilités en Eglise : après un moment d’étonnement et parfois d’hésitation, elles sont heureuses d’être appelées. Prier pour les vocations, c’est rendre grâce à Dieu qui croit en la capacité des Hommes à lui répondre. Prier pour les vocations, c’est rendre grâce à Dieu pour ceux qui lui répondent et apprennent à fonder leur vie sur cet appel. Ainsi nos vies ne sont plus des destins mais une histoire faite de réponses successives aux appels du Seigneur.

“Confiance, lève-toi : il t’appelle !” entend l’aveugle Bartimée.

Afin que nous puissions lui répondre, Dieu nous envoie son Fils. L’Évangile nous le présente comme un berger et une porte. Le berger connaît chacune de ses brebis et il fait le maximum pour qu’elles soient en bonne santé. Le Christ berger va même jusqu’à donner sa vie pour tous les Hommes. Ainsi se tisse la relation de confiance entre les brebis et leur Berger. Les brebis reconnaissent sa voix, l’écoutent et le suivent.

Jésus est également la Porte. La porte est un lieu qui permet d’entrer et de sortir. Elle permet d’accéder là où nous sommes appelés à entrer. C’est un lieu de passage. En ce temps de Pâques, nous dirons que c’est un lieu pascal. Franchir la porte, c’est quitter un lieu pour entrer dans un autre lieu et vivre autre chose. Par sa mort et sa résurrection, le Christ nous fait passer de la mort à la vie, quitter des comportements marqués par la mort pour accueillir la vie en abondance offerte par Dieu.

C’est par le Christ que nous pouvons répondre à l’appel à la sainteté que nous adresse Dieu. Des hommes et des femmes lui sont consacrés afin d’en être les ministres, les serviteurs. Prêtres, religieux, religieuses nous sommes au service de la mission des baptisés et au-delà, de tous les Hommes. La moisson est abondante soyons-en persuadés et donc les serviteurs toujours trop peu nombreux.

“Confiance, lève-toi : il t’appelle !” Que le Seigneur nous aide à vivre notre vocation en ces temps inédits et difficiles afin que nous donnions la vie qu’il nous offre en abondance et que nous témoignions de l’espérance que nous donne son appel.

 

P. Bruno MARY, Recteur, ce 4 mai 2020.

 

illustration : Saint Philippe et saint Jacques, Bréviaire à l’usage de Besançon, avant 1498.