Assomption de la Vierge Marie (C) – 15 août 2025

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Association Épiscopale Liturgique pour les pays Francophones

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Marie, témoin de l’espérance

               Frères et sœurs, nous répondons à l’invitation de l’Eglise de célébrer Marie, l’Assomption de Marie en ce 15 aout. Nous tenons à nous confier à Marie. Nous sentons et nous croyons qu’elle est proche de nous et que comme toute mère, elle comprend ses enfants. Nous lui confions nos peines, nos joies, nos soucis, notre vie quotidienne, familiale, notre vie professionnelle, notre monde qui nous inquiète sur bien des points… Oui, nous sommes ici avec tout cela afin de le confier à Marie et qu’elle les confie à son Fils

               Cette année 2025, la fête de l’Assomption a une couleur particulière… Savez-vous laquelle ? Depuis le mois de janvier, nous sommes en année jubilaire. Nous sommes plus que jamais appelés à accueillir l’espérance, l’espérance qui ne déçoit pas nous dit St Paul. L’espérance n’est pas un optimisme vain. Elle prend sa source dans la passion, la mort et la résurrection du Christ, signe d’un amour qui va jusqu’au bout, signe d’un amour qui est victorieux de la mort. Depuis Pâque, le mal et la mort n’ont plus le dernier mot !

               Marie témoigne de l’espérance et peut nous aider à l’accueillir. Ecoutons la parole de Dieu qui nous est confiée en ce jour de fête.

               Le passage de l’Apocalypse dit avec des termes imagés deux choses : nous sommes dans un monde violent, de combat symbolisé par le dragon prêt à dévorer l’enfant qui va naître ; dans ce contexte de violence, nous assistons à une naissance – la naissance d’un homme est source de joie et aussi d’espérance et nous connaissons des couples qui refusent d’avoir des enfants parce qu’ils ne croient pas en l’avenir. Dieu espère, il est le premier à espérer ! Il nous envoie son Fils unique car il espère que notre humanité sera l’accueillir. Certains l’accueilleront : d’autres pas. L’enfant-Dieu nait et il échappera au dragon : ‘l’enfant fut enlevé jusqu’auprès de Dieu’. Depuis la  victoire du Christ sur le mal et la mort, le mal n’a pas, n’a plus le dernier mot !  Marie accueillie l’enfant de la crèche et elle mit sa foi, son espérance en lui : elle l’a accueilli comme Sauveur !

               Ecoutons maintenant les premiers mots de la lettre de Paul aux Corinthiens : ‘Frères, le Christ est ressuscité d’entre les morts, lui, le premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis’. J’entends un mot : premier. Christ est le premier. C’est à dire qu’il y en aura d’autres. Cette fête de l’Assomption, nous rappelle que Marie bénéficie de la résurrection du Christ et témoigne que cela nous est possible. Nous écouterons tout à l’heure les paroles de la préface : ‘Marie est le commencement et l’image de ce que deviendra ton Eglise en sa plénitude’. Voilà la source de l’espérance dont Marie en son Assomption témoigne.

               Ecoutons maintenant l’Evangile qui nous raconte la visite de Marie à sa cousine Elisabeth. Elles sont toutes les deux enceintes. Que se passe-t-il ? Elisabeth fut remplie de l’Esprit Saint. C’est l’Esprit Saint qui lui permet de reconnaitre en la visite de Marie sa cousine, la visite de Dieu. Avec lui, elle reconnait en Marie, la mère de son Seigneur. Elle reconnait en elle, ‘celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur’. Marie témoigne de l’espérance parce qu’elle croit. De la crèche à la crucifixion elle croit, elle demeure dans la foi non parce qu’elle est plus forte que nous mais parce qu’elle accueille dans la foi les paroles du Seigneur. ’Faites tout ce qu’il vous dira’ dit-elle aux serviteurs lors des noces de Cana (Jn 2, 5) : faites tout ce qu’il vous dira.

               Alors, avec Marie, durant cette eucharistie, laissons notre être exalter le Seigneur, laissons notre esprit exulter en Dieu. Faisons nôtre la prière du Magnificat car le Seigneur se souvient de son amour et de la promesse faite à nos pères. L’espérance ne déçoit pas témoigne Marie par toute sa vie. Amen                   

Père Bruno Mary, recteur de la cathédrale