28ème dimanche du Temps Ordinaire (C) – 12 octobre 2025
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AELF : Association Épiscopale Liturgique pour les pays Francophones
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Chers amis, En ce jour, nous entrons avec toute l’Eglise, en cette année Sainte, dans la semaine missionnaire mondiale. Le thème de cette année est celui-ci : « Missionnaires de l’Espérance parmi les peuples ». Si vous êtes là, c’est bien parce que l’Evangile vous a été annoncé. La bonne nouvelle de l’Évangile doit être annoncée au monde entier et à tous les milieux. En communion avec toute l’Église, nous chrétiens baptisés, confirmands et confirmés, nous sommes envoyés pour en être les missionnaires de l’Espérance. L’Évangile de Jésus Christ est pour tous.
L’Évangile de ce dimanche nous montre Jésus au cours de sa montée à Jérusalem. C’est là qu’il va livrer son Corps et verser son Sang pour nous et pour le monde entier. Or voici que dix lépreux viennent à sa rencontre. Ils supplient Jésus d’avoir pitié d’eux. Ce sont des pauvres. Le pape Léon vient de sortir une très belle exhortation apostolique : « Dilexi Te » ; « Je t’ai aimé ». Cette exhortation rappelle l’amour préférentiel des plus petits. Il développe les différentes formes de pauvreté dont celle de la maladie, de l’isolement, des exclus. Ces hommes étaient des exclus car leur lèpre les rendait impurs. Jésus les renvoie vers les prêtres pour faire constater leur guérison. Ils pourront alors être réintégrés dans leur communauté.
Mais parmi eux, il y avait un samaritain. En tant que samaritain, il restait un exclu. Il y avait eu un grand schisme. Les samaritains étaient des schismatiques. Il ne pouvait donc pas se présenter au prêtre. Alors il revient vers Jésus “en glorifiant Dieu à pleine voix”. Sa foi ne l’a pas simplement guéri, elle l’a sauvé. Il peut maintenant retourner auprès des siens qui ne font pas partie du peuple de Dieu. Il pourra y témoigner de cette bonne nouvelle : Jésus est le sauveur de tous les hommes, ceux qui font partie de son peuple et ceux qui sont loin. Au jour de l’Ascension, il demandera à ses apôtres d’aller annoncer l’Évangile au monde entier.
Il ne s’intéresse pas seulement à ceux qui font partie de son Église. Son grand projet c’est de rassembler tous les hommes du monde entier, y compris ceux qui sont les plus éloignés et même les plus opposés à la foi. Il aime chacun bien au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer. C’est pour tous qu’il a donné sa vie sur une croix.
Notre réponse à cet amour infini doit être l’action de grâce. Naaman est revenu vers le prophète Élisée pour rendre grâce à Dieu. Et dans l’Évangile, nous voyons le Samaritain lépreux se prosterner au pied de Jésus : il reconnaît en lui l’origine de sa guérison. À notre tour, nous sommes invités à rendre grâce à Dieu pour tout ce qu’il nous donne. Trop souvent, nous ne voyons que ce qui ne va pas. Nous oublions que Dieu est “là, au cœur de nos vies”. Alors oui, rendons-lui grâce par nos chants de louange et par toute notre vie.
Le seul désir de Dieu c’est de voir l’homme debout, vivant et aimant. Saint Irénée de Lyon nous le dit à sa manière : “La gloire de Dieu c’est l’homme vivant. La vie de l’homme, c’est de contempler Dieu.” Dieu nous a créés pour la vie en plénitude. Il ne se contente pas de nous guérir. Avec lui, c’est la porte de la Vie éternelle qui s’ouvre. C’est de ce salut que nous avons à témoigner auprès de ceux et celles que nous croisons sur notre route.