1er dimanche de l’Avent (A) – 30 novembre 2025

« Bonne nouvelle année liturgique ! » : Année A
à partir du 1er dimanche de l’Avent.

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Messe présidée par le père Luc Forestier, oratorien

Homélie non transcrite

Homélie du « Jour du Seigneur »  prononcée par Monseigneur Bienvenu Masongo  >>>>>  ICI

Espérance éveillée dans l’attente du Christ

Chers frères et sœurs Shalom,

Par ce dimanche, nous commençons la nouvelle année liturgique A et le temps de l’Avent, pendant lequel, nos yeux seront rivés vers la venue de Jésus. En effet, le Christ est déjà venu il y a plus de deux mille ans. Il vient à Noël et chaque jour ; il reviendra à la fin du monde. Sa venue nous apporte le salut. Il est la lumière qui luit dans nos ténèbres et nous libère de nos péchés. Jésus est notre Espérance. Par Lui, nous nous tenons debout, sens de l’année jubilaire en cours. Ici à Mayotte, le Christ nous relève des décombres du cyclone Chido, près d’un an après son passage. C’est la volonté du peuple mahorais qui aspire à la Loi Mayotte debout. Celle-ci vise à restaurer, reconstruire et refonder l’île comme nous encourage Dieu à faire le bien et à construire son Royaume dès ici-bas. Le Christ reviendra en sa qualité de Juge, à la fin du monde. Son retour suscite trois questions à savoir : quand est-ce qu’il reviendra ? Comment préparer son accueil ? En quoi consiste son Royaume ?

Quand est-ce que le Christ reviendra-t-il ? L’Évangile ne précise ni le jour ni l’heure, mais nous donne deux images, celles du voleur et de l’Arche de Noé. Le voleur vient à l’improviste. À nous d’être prudents et vigilants à tout moment dans notre vie. Quant à l’image de l’Arche, elle nous rappelle que le Christ reviendra non pas dans un événement extraordinaire, mais dans l’humilité des réalités de la vie quotidienne. Il s’agit d’intégrer son retour dans nos activités familiales, sportives, sociales, morales, politiques, religieuses, etc…  Il viendra dans notre vie comme nous démontre l’Évangile : deux personnes au champ une est prise et l’autre laissée ; deux femmes entrain de moudre, l’une est prise, l’autre laissée.  C’est le charme qui donne sens au retour de Jésus. En fait, il ne s’annonce pas avant, il veut nous trouver tels que nous sommes.

Que devons-nous faire face au retour imminent de Jésus ? La deuxième lecture nous exhorte à nous réveiller de notre sommeil, à nous revêtir des armes de la lumière pour combattre le mal sous toutes ses formes. Il s’agit de nous conduire honnêtement comme on le fait en plein jour, nous conseille l’Apôtre Paul. Pour ce faire, tenons allumée la bougie que nous avons reçue le jour de notre baptême, représentant la lumière du Christ Ressuscité. Dans la mythologie grecque, Prométhée avait volé le feu chez les dieux, comme symbole d’intelligence et de sagesse, pour le donner aux humains. Mais le vrai Prométhée, c’est le Christ qui nous apporte la lumière de Dieu. Ne restons pas dans la distraction, la routine et l’aveuglement.

S’agissant de son retour, le Christ nous convie à son Royaume. En quoi consiste-t-il ? La première lecture répond à travers trois images. La première est celle d’une maison située au sommet d’une colline réunissant toutes les nations du monde entier.  Vivants sur la terre, nous sommes citoyens du monde. Cependant notre vraie patrie est la Jérusalem céleste. C’est une réalité fondamentale qui oriente notre vie. Dès maintenant, nous sommes frères et sœurs, ainsi nous saluons tous celles et ceux qui militent et travaillent pour le vivre ensemble. La deuxième image est celle du Seigneur l’arbitre des nations. C’est la mission du Christ qui consiste à réconcilier le monde avec Dieu et les humains entre eux. En Jésus, sa Parole et l’Eucharistie, toutes les nations sont réunies. Nous communions au même Corps et Sang du Christ et écoutons les mêmes textes bibliques du jour dans le monde entier. N’est-ce pas un signe éloquent de l’unité en Jésus Christ ? Nous saluons et encourageons tous ceux et celles qui travaillent pour la réconciliation entre les nations, familles, amis, etc.

La troisième image nous renvoie aux armes de combat qui doivent être transformées en outils de travail, en armes de la paix et de l’amitié. Les armes citées dans la première lecture sont des épées qui seront forgées en socs et des lances transformées en faucilles. À ce propos Martin Luther King a dit « Il faut opposer aux forces de la haine le pouvoir de l’amour ». Je pense aussi à la chanson prophétique d’un musicien congolais Zao, ancien combattant :

« La guerre

Ce n’est pas bon.

Jetez vos armes

Tenons-nous la main dans la main »

C’est une invitation à travailler sur ce qui nous unit en tant qu’êtres humains. Nous devons, par exemple, nous servir du numérique comme moyen de véhiculer le message d’espérance, de paix, d’amour et d’unité. Le monde en a besoin.

Aspirons à une humanité fraternelle et entrons dans la maison de Dieu où règne la paix éternelle.

Que Dieu nous bénisse, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !